Immobile et solitaire, un épouvantail assiste à la ronde des saisons. Les animaux fuient l'homme de paille jusqu'au jour où ce dernier décide de recueillir un oisillon tombé du nid. Avec une infinie délicatesse, l'épouvantail le blottit contre son coeur. C'est le début d'une grande histoire d'amour entre ces deux êtres cabossés. Ils s'ouvrent à la vie comme une fleur au printemps. Mais leur différence les éloigne. Un jour d'été, le corbeau tire sa révérence sous l'oeil attendri de son protecteur. L'hiver s'annonce rude pour celui qui a goûté aux délices de l'existence. Vivement le printemps, annonciateur de renouveau !
«A l'abri bien au chaud, l'oisillon guérit. Quel étrange duo que celui de ces deux amis. Mais au premier regard, leur destin est scellé. Le corbeau grandira en même temps que leur amitié.»
Beth Ferry signe un texte chantant qui se lit comme un slam. Véritable hommage à la Terre-Mère, les illustrations glacent ou réchauffent au fil des saisons. Elles agissent comme un miroir sur les émotions éprouvées par l'épouvantail, personnage principal à la bouche cousue et au regard bleu océan. Un magnifique récit métaphorique sur la solitude, la différence et la capacité à s'ouvrir à l'autre.